D’après l’étude NutriNet-Santé, qui se base sur 140 000 enquêtes alimentaires depuis 18 mois, les français mangent trop salé. Les apports journaliers en sel sont estimés à 8,4g en moyenne par personne ce qui est encore bien au dessus des 5g par jour recommandés par l’OMS. Pierre Meneton, chercheur à l’Inserm, affirme que « moins de 2g suffisent à combler nos besoins physiologiques ». Les hommes consomment plus de sel (9,2g/j) que les femmes (7,6g/j). C’est dans ce contexte que 67% des hommes et 36% des femmes ont un apport en sel supérieur au niveau maximal de 8g/j que la France s’était fixée pour 2008. Il faut tout de même savoir que la consommation de sel des français est en baisse (10g/j en 2000 contre 8,4% aujourd’hui) ce qui est déjà plutôt un bon début.
Les trois quarts du sel consommé sont présent dans les aliments que nous consommons. Dans le collimateur des aliments les plus salés nous avons :
- Le pain et les biscottes : 24,1%
- La charcuterie : 12,5%
- Les fromages : 8,1%
- Les légumes : 6,8%
- Les aliments de fast-foods et snacks : 5,9%
Il n’est bien souvent pas nécessaire de rajouter du sel dans son assiette ou dans ses plats. Serge Hercberg de l’Inserm affirme qu’il « faut encore faire de gros efforts parce que les enjeux de santé publique sont vraiment majeurs ». Consommer trop de sel comporte en effet des risques comme l’hypertension artérielle, les maladies rénales, certains cancers, les accidents vasculaires cérébraux ou encore de l’ostéoroporose.
Notons que l’association SALT (Sodium Alimentaire Limitions les Taux) a été créée cet octobre pour alerter les autorités et le public sur ce sujet. L’appel au recrutement de nouveaux « nutrinautes » continue également avec l’objectif d’atteindre 500 000 participants ce qui pourrait permettre de faire progresser la recherche publique sur la nutrition et la santé.
Si vous souhaitez vous inscrire, rendez-vous sur le site : www.etude-nutrinet-sante.fr