Des concombres contaminés par la bactérie Escherichia Coli enterohémorragique (Eceh) ont infecté plus de 276 personnes en Allemagne (2/3 sont des femmes) causant au moins trois décès. D’après la Commission Européenne, d’autres pays sont également touchés, comme la Suède avec dix cas de contamination, le Danemark avec quatre cas, le Royaume-Uni avec trois cas et les Pays-Bas avec un cas.
Symptômes et modes de transmission
La bactérie E. Coli entérohémorragique peut provoquer des diarrhées pouvant être accompagnées de saignements, elle peut conduire à des problèmes rénaux et entrainer la mort. Selon l’Institut Robert-Koch (RKI), établissement fédéral allemand en charge du contrôle sanitaire et de la lutte contre les maladies, cette maladie est très contagieuse et se transmet par des légumes crus mais également par contact humain. La période d’incubation étant d’une dizaine de jours, il est fort probable que le nombre de victimes augmente dans les jours à venir.
La contamination des légumes s’est probablement faite par des matières fécales humaines ou animales (fumier par exemple). L’Institut Robert-Koch se penche sur la question pour en savoir d’avantage.
Producteurs espagnols soupçonnés
La Ville-État de Hambourg a effectué quatre tests sur des concombres. Trois résultats montrent que la contamination provient de concombres de deux producteurs espagnols, Hortofruticola situé à Almeria et Bio Franet Pepino, un producteur de concombres « bio » dans la province de Malaga en Andalousie. Que des concombres « bio » soient contaminés peut en surprendre plus d’un, mais voyant la dérive dont les produits « bio » sont victimes, surtout à l’étranger, cela nous étonne moins (voir l’article L’industrialisation du bio).
La ministre espagnole de l’Agriculture, Rosa Aguilar, déclare, pour défendre son pays, « qu’aucun indice « ne prouve » que la contamination des concombres ayant véhiculé la transmission d’une bactérie vienne d’Espagne », rapporte l’AFP. Elle ajoute : « On ne sait pas où a pu se produire la contamination et la Commission Européenne a mis en avant le fait qu’elle ait pu se produire en dehors du pays d’origine » et s’inquiète des possibles « dommages irréversibles » pour le secteur.
Des mesures sont prises
- Les autorités sanitaires allemandes, inquiètes face à l’épidémie, conseillent d’éviter de consommer des concombres mais également des tomates et des salades crus et plus particulièrement ceux qui proviennent du nord de l’Allemagne.
- La Russie quant à elle n’a pas eu, a priori, de victimes mais déclare qu’elle pourrait interrompre tout importation de légumes provenant d’Allemagne.
- La Suède craint que les victimes ne soient que la face immergée de l’iceberg et pense que la situation risque d’empirer dans les prochains jours.
- En Suisse, Coop, deuxième chaine de grande distribution, a déclaré : « Par précaution, nous avons immédiatement retiré tous les concombres d’Espagne, dans toute la Suisse ». Les autres chaines de grande distribution affirment ne vendre que des produits locaux de saison et ne sont par conséquent pas concernés par ce problème. Un seul cas de maladie a été déclaré en Suisse, il s’agit d’une femme revenant d’un séjour en Allemagne.
- En France, la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) « surveille de très près la situation » rapporte le Figaro, même si pour l’instant aucun cas n’est déclaré.
Les producteurs de légumes français
Alors qu’en Allemagne la perte de chiffre d’affaires est estimée à deux millions d’euros par jour, et que la consommation de salades, tomates et concombres a chuté de 90%, rapporte l’AFP, les producteurs français craignent une psychose et une baisse de consommation dans l’hexagone.
La Fédération des producteurs de tomates et concombres de France a expliqué dans un communiqué « que les concombres d’origine France ne sont en rien impliqués dans cette crise sanitaire et que les conditions de production françaises n’ont rien à voir avec celles pratiquées en Espagne tant d’un point de vue environnemental que social ».
On ne le répètera jamais assez, mangez le plus possible local, de saison et encore mieux bio (mais que local et de saison), pour limiter son exposition aux pesticides et autres contaminations.
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Sources principales :
Mangeons local et de saison cela évitera ce genre de danger.
Manger local! On va nourir la planète avec un tel slogan. C’est une coquetterie de riche!
Biensur qu’il faut manger local et de saison!! Pourquoi acheter des fraises sans gout venant d’Espagne en plein hiver alors qu’on peut en avoir qui viennent de chez nous au mois de mai (avec d’ailleurs des normes plus strictes donc moins de risques pour la santé) ?? Moi je préfère aussi donner mon argent à des agriculteurs français plutot qu’a des multinationales étrangères qui font de l’esclavage moderne !
Comme l’engrais du bio est le fumier = la merde
il fallait bien qu’un le bio soit contaminé par E. coli!
C’est une remarque évidente. Nos écolos appellent même cela des « préparations peu préoccupantes! En bon français cela signifie qu’elles le sont! Eux ils veulent le principe de précaution pour les autres, mais pour eux, qu’importe la précaution la plus élémentaire!
« Un mauvais compostage d’origine animale ne peut pas à lui seul expliquer que des concombres ont pu être contaminés, en particulier pour ce type de légumes qui est sans contact direct avec la terre », précise toutefois Jean-François Proust, responsable de ForumPhyto. « Il faudrait que du personnel qui ait manipulé ce compost bio transmette ensuite la contamination aux concombres, ou tout autre défaut d’hygiène à la production ou après », ajoute-t-il. (source : http://www.agriculture-environnement.fr)
« l’engrais du bio est le fumier = la merde »
Et ils ont fait comment pendant des centaines d’années pour cultiver leurs terres les paysans ?? Ce n’est pas pour autant qu’ils en tombaient tous malades !
Ce n’est qu’au cours du 20e siècle qu’on a fait des engrais chimiques à base de pétrole. Il y a clairement un souci à l’heure actuelle dans la manière de cultiver (bio ou non) c’est à dire intensive et industrielle (toujours plus et toujours moins cher), d’où des erreurs et contaminations !
ET ils vivaient jusqu’a quel âge les gens pendant des centaines d’années???! Bien pui, ils tombaient très souvent malade, « L’une des principales causes de décès au Moyen Age a précisément été la nourriture avariée », Der Sonntag.
Et c’est depuis le debut Du 19eme! que la chimie a permis de lutter contre les parasites et microbes et que l’esperance de vie a considerablement augmentée!
Il ne faut pas s’étonner de cette actualité. Il n’y a pas de codex-alimentarius spécifique pour les produits bio… Ce qui veut dire en clair qu’il n’y a aucune obligation de résultat sur la qualité des produits. Les agriculteurs bio sont d’ailleurs autorisés à utiliser, en contact direct avec les légumes bio qu’ils produisent, des « préparations peu préocuppantes ». C’est le mot officiel des purains d’orties et autres produits fermentescibles. J’en conclut donc en bonne logique qu’elle sont « un peu préocuppantes ». On est loin du principe de précaution chers à nos écolos. Quand il s’agit des autres, ce principe est paralysant.… Lire la suite »
N’oublions pas : se laver les mains
Forcement, à constament manger de l’aseptisé, du javellisé, la moindre bacterie gonflée aux pesticides dans votre corps et c’est le drame.
« Escherichia coli (E. coli) est une bactérie fréquente du tube digestif de l’homme et des animaux à sang chaud. La plupart des souches de E. coli sont sans danger. Certaines souches, cependant, comme les souches entérohémorragiques (ECEH), peuvent être à l’origine de toxi-infections alimentaires (TIA) graves. La transmission à l’homme se fait par la consommation d’aliments contaminés, viande hachée crue ou mal cuite et lait cru par exempl.[…]
source: http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs125/fr/