Près de la moitié de la viande aux États-Unis est contaminée pas des staphylocoques dorés, d’après un rapport publié dans le journal Clinical Infectious Diseases.
Les chercheurs de Translational Genomics Research Institute ont collecté 136 échantillons de viande (bœuf, porc, poulet ou dinde) de 80 marques différentes dans plusieurs grandes villes des États-Unis (Chicago, Los Angeles, Washington, D.C., etc.). Après les avoir analysé ils ont constaté que 47% de la viande contenait des staphylocoques dorés ! De plus, dans plus de la moitié des cas, les staphylocoques étaient résistants à au moins trois différents types d’antibiotiques qui sont : la pénicilline, la méticilline et l’amoxicilline.
Lance B. Price, auteur de cette étude et directeur de la TGen’s Center for Food Microbiology and Environmental Health affirme que «ces résultats mettent le doigt sur de graves problèmes dans la manière d’alimenter le bétail aujourd’hui aux États-Unis».
L’ajout systématique d’antibiotiques dans la nourriture des animaux d’élevage, afin d’accélérer leur croissance et pour prévenir des maladies, entraine finalement une résistance des bactéries. Les éleveurs sont sans cesse obligés d’augmenter, en vain, les doses des antibiotiques qui se retrouvent également, in fine, dans la viande que nous consommons.
Selon Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health près de 80% des antibiotiques vendus en 2009 aux États-Unis étaient destinés à l’élevage (rappelons qu’en France c’est environ 50%).
Symptômes du staphylocoque doré : violents vomissements, accompagnés le plus généralement par des nausées, diarrhées et maux de tête, rarement de fièvres. Lors d’une infection généralisée, une septicémie peut se déclarer (infection grave qui peut être mortelle).
Fin 2010, Thomas R. Frieden, directeur du centre de contrôle et de la prévention des maladies (Center for Disease Control and Prevention), déclare « qu’il y a des preuves scientifiques solides qu’il y ait un lien entre l’utilisation d’antibiotiques dans l’alimentation animale et la résistance d’antibiotiques chez l’homme ». Les médecins ont en effet de plus en plus de mal à soigner par des antibiotiques, certaines maladies graves, car avec leur utilisation massive dans l’élevage certaines bactéries ont muté et sont devenues résistantes. Le traitement est alors plus difficile et plus coûteux.
Lance B. Price déclare que quand le staphylocoque est résistant à « trois, quatre, cinq ou même neuf antibiotiques différents » il ne reste que peu d’options pour les médecins.
Il est conseillé, suite à cette étude, de bien faire cuire la viande pour limiter les risques. Surveiller à ce qu’il y ait une bonne hygiène dans sa cuisine aide également à limiter les risques. Caroline DeWaal, directrice de la sécurité alimentaire au Center for Science in the Public Interest conseille même de porter des gants pour manipuler la viande et de la rincer sous l’eau avant de la faire cuire.
De toute évidence il semblerait que d’arrêter de consommer des animaux d’élevages industriels soit la meilleure solution, tout en optant pour un régime qui limite l’apport en viande. Les animaux qui se nourrissent d’herbe, à la place du mélange soja et maïs, présentent bien moins de troubles en tous genres.
Les amateurs de viande peuvent en tout cas à présent rajouter, à l’E.coli et aux salmonelles, les staphylocoques dorés qui viennent compléter la liste des dangers potentiels entrainés par la consommation de viande industrielle.
100 % des produits testés contenaient des nanoparticules ! [...] Les résultats de cette expérience ont…
Après toute une série de repas festifs, de menus caloriques, de boissons alcoolisées ou gazeuses,…
Le plastique pollue l'environnement, nous le savons tous. Il faut aussi rappeler que les objets…
Au travail, la pause déjeuner se fait souvent sur le pouce, en quelques minutes et…
Ces dernières années, le bio et le sain se sont imposés avec insistance dans nos…
La société L’Atelier du Valois a procédé au rappel de lots de "Plateau panaché" suite…