L’association Générations Futures et le réseau européen HEAL (Health & Environment Alliance) ont mené une étude sur les substances chimiques présentes dans l’alimentation d’un enfant d’une dizaine d’années.
Pour ce faire, les aliments sélectionnés (non bio) répondent aux recommandations inscrites dans le Plan National Nutrition Santé (PPNS) par le Ministère de la Santé c’est-à-dire 5 fruits et légumes frais par jour, 3 produits laitiers et un litre et demi d’eau. Les repas étaient équilibrés (exemples d’aliments : salade composée, saumon, riz, pomme, confiture, thé etc.) et étaient ni trop sucrés ou salés et ni trop gras. Il a également été ajouté à ces menus quelques friandises pour ressembler au maximum à l’alimentation « type » d’un enfant.
Le constat est alarmant : en l’espace de 24h, un enfant est susceptible d’être exposé, que par son alimentation, à 81 substances chimiques différentes ! 47 de ces substances sont suspectées d’être cancérigènes, 5 sont classées cancérigènes certaines et 37 sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens (dérèglent le système hormonal).
« Effet Cocktail » des substances chimiques
Générations Futures précise que « les limites légales pour chaque substance chimique prise individuellement ne sont pas dépassées », mais qu’en revanche c’est le « cocktail de contaminants » qui pose problème. Le risque pour le consommateur est « donc probablement sous estimé ». En effet le rapport précise que les substances chimiques combinées peuvent être dangereuses (« Les effets des mélanges de pesticides étaient de 150 à 1600 fois plus importants que les effets des pesticides pris isolément »). L’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, qui est devenu l’ANSES) et l’INRA sont chargés d’évaluer les risques de la combinaison de pesticides.
L’association Générations Futures affirme que cette situation est inacceptable ! Il faut savoir qu’un homme sur deux et qu’une femme sur trois a, ou aura, dans sa vie un cancer d’après environnement-et-cancer.com.
Quelques chiffres pris dans le rapport :
« Parmi les fruits, 59 % des échantillons contiennent des résidus de pesticides et en moyenne 3,9 % sont non conformes. »
Parmi les « légumes, près de 30% contiennent des résidus de pesticides et en moyenne 4,1 % des légumes présentent des dépassements de LMR »
« Chaque année, près de 70 000 tonnes de pesticides sont annuellement épandus en France. »
Quelles solutions ?
Les produits « Bio »
L’AFSSA affirme que le fait de passer à une alimentation « bio » (sans résidus de pesticides) « élimine très rapidement les résidus de pesticides les moins persistants de nos organismes. » et est ainsi bénéfique pour notre organisme. Sans rentrer dans le détail des aliments bio, le problème est qu’ils coûtent significativement plus cher que le conventionnel. D’après notretemps.com, les légumes et fruits bio sont, en moyenne, 69% plus chers.
Fruits et légumes de saison
Le rapport propose de manger des fruits et légumes de saison, qui seront naturellement moins traités (avec des fongicides et insecticides) que des produits qui viennent de destinations lointaines. Rajoutons que manger des produits qui ont été transportés sur de très longues distances à toujours un certain impact sur les émissions de CO². Le fait de privilégier les aliments frais limite également la quantité d’additifs (conservateurs etc.).
Source :
Télécharger le rapport de Générations Futures : Rapport-generations-futures