Les français sont de grands consommateurs de compléments alimentaires : 23% des adultes et 12% des enfants en consomment toute l’année, ou presque, selon l’ANSES (Agence nationale de sécurité de l’alimentation, d’environnement et du travail). Face à cette réalité l’ANSES a mis en place un dispositif de nutrivigilance. Il s’agit d’étudier à postériori les effets indésirables de certains produits alimentaires mis sur marché. Sont concernés : les compléments alimentaires, les aliments et boissons enrichis, les produits destinés à une alimentation particulière (sportifs, nourrissons etc.) et les nouveaux aliments.
Les professionnels de la santé (médecins, diététiciens, pharmaciens) seront chargés de rapporter ces effets indésirables à l’ANSES, qui les analysera, recoupera les informations recueillies et qui à son tour en fera part aux autorités et industriels concernés pour prendre des mesures adaptées. L’ANSES travaillera en relation avec les Etats-Unis et le Canada qui ont des systèmes semblables.
Ce plan a été mis en œuvre pour mieux contrôler ces aliments car ils ne sont pas soumis à une autorisation de mise sur le marché (AMM). Récemment, un complément à base d’igname (une plante exotique) a causé des lésions hépatiques à certaines personnes. Ceci a été découvert par une phase pilote lancée en 2009 montrant bien l’efficacité d’un tel dispositif. Doctissimo conseille de demander l’avis à son pharmacien ou médecin avant de consommer des compléments alimentaires même s’ils sont disponibles sans ordonnance.
Source : ANSES
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